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Mobilité

L’incontournable résilience du secteur automobile français

L’incontournable résilience du secteur automobile français

Le Président Emmanuel Macron a reçu cet été l’ensemble des acteurs du secteur automobile. Constructeurs, équipementiers, représentants des filières, partenaires sociaux ont ainsi été réunis un an après l’annonce du plan de relance automobile en mai 2020. Selon l’avis d’Ewigo, cette rencontre était pour le moins capitale : les professionnels du secteur demandaient une aide de 17,5 milliards d’euros sur 4 ans afin d’éviter le déclin et de faire face à l’inévitable transition écologique enclenchée par la Commission Européenne. Le point en détail.

Une rencontre décisive pour l’industrie automobile française

La rencontre entre le chef de l’Etat et les acteurs de l’automobile devait répondre à de nombreux enjeux. Outre l’aide sollicitée par les professionnels, elle avait également pour objectif de « construire, au niveau national et européen, une vision stratégique commune à l’horizon 2030 » mais aussi de « mobiliser la filière automobile face à l’accélération de la transition écologique ».

L’Elysée explique à ce sujet qu’il s’agit « d’une transformation nécessaire que le Président est prêt à soutenir, dans le cadre d’un plan d’investissement dans l’automobile qui soit le plus renforcé possible au niveau européen ». Il est à noter qu’un plan de 8 milliards d’euros avait d’ores et déjà été annoncé en mai 2020.

L’enjeu était alors d’échanger et de travailler de concert afin de proposer « un plan détaillé de transition, avec une ambition forte sur les activités d’avenir (batteries, hydrogène, électronique de puissance, logiciels embarqués, bornes de recharge, etc.) et un accompagnement renforcé de l’ensemble de la filière touché par cette transition ».

Une transition brutale à mener

Il est important de rappeler que le secteur automobile est actuellement soumis à de fortes mutations. La Commission Européenne a en effet voté de nouvelles réglementations afin de poursuivre son objectif de réduire les émissions de CO2 des véhicules neufs dans le cadre de la lutte contre le changement climatique. Des mesures qui représentent, selon le président de la Plateforme filière automobile (PFA) Luc Chatel, une « accélération [qui] va avoir des conséquences dévastatrices ».

En effet, selon diverses sources, la Commission Européenne affirme sa volonté de supprimer entièrement les émissions automobiles, et ce, dès 2035. Cet objectif pourrait être atteint uniquement si les véhicules électriques à batterie étaient les seuls autorisés sur le marché automobile neuf… Une décision que regrette Luc Chatel pour qui « la Commission tire un trait sur cent ans de savoir-faire européen et choisit à la place une technologie dans laquelle les Chinois ont dix ans d’avance sur nous ».

Pour le président de la PFA, les professionnels de l’automobile sont alors face à deux scénarios : l’un particulièrement négatif qui laisse entrevoir la disparition de près de 100 000 emplois d’ici à 2035, et l’autre placé sous le signe de la résilience et du rebond qui serait uniquement envisageable avec le soutien de l’Etat estimé selon M. Chatel à 17,5 milliards d’euros. Cette aide permettrait ainsi d’amorcer et de gérer cette forte transition écologique.

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