Le gouvernement a récemment annoncé de nouvelles mesures visant le domaine automobile. Ainsi, à partir de janvier 2022, une taxe au poids va être initiée tandis que le malus écologique va se trouver renforcé. Ces mesures s’inscrivent, selon l’avis d’Ewigo, dans la volonté du gouvernement de stopper les moteurs thermiques d’ici 2025. Eléments d’explications.
Des mesures plus strictes pour aller vers une diminution des émissions de CO2
Le gouvernement durcit les mesures visant le secteur automobile. A partir de janvier 2022, le seuil du malus écologique va être diminué : après avoir été fixé en 2019 à 138 g/km de CO2, il sera à partir de l’année prochaine de 128 g/km (pour rappel, ces chiffres sont calculés selon la quantité de dioxyde de carbone rejeté).
Outre ce durcissement, le gouvernement a également fait savoir que cette mesure concernerait davantage de véhicules. En effet, dès 151 g/km, le seuil des 1 000 euros de malus sera atteint et le plafond sera également rehaussé, passant de 30 000 à 40 000 euros en 2022 (et à 50 000 en 2023).
Autre point important : 2022 sera par ailleurs marquée par l’apparition d’une taxe au poids qui concernera l’ensemble des véhicules pesant plus de 1,8 tonne. Il est à noter que ce nouvel impôt pourra se cumuler au malus. Ainsi, au-delà du poids à vide d’un véhicule neuf de 1,8 tonne, 10 euros par kilo supplémentaire seront facturés à l’acheteur. La mise en place de cette taxe sera progressive, concernant au départ qu’un nombre limité d’utilisateurs. Les véhicules hybrides et électriques ne seront pas concernés, tandis que les familles avec 3 enfants au minimum pourront bénéficier d’un abattement de 200 kg par enfant. Le gouvernement estime ainsi que 2 % des voitures neuves seront concernées par cette nouvelle taxe.
Les objectifs de ces mesures restrictives
Ces annonces mettent en lumière la volonté du gouvernement à s’engager activement dans la lutte contre l’émission de CO2 et l’arrêt des véhicules à moteur thermique d’ici 2025.
Les premiers visés par ces mesures sont les SUV, qui sont en l’occurrence les véhicules actuellement les plus vendus en France mais aussi les plus polluants. C’est d’ailleurs pourquoi le malus sera particulièrement conséquent pour certains d’entre eux, à l’image du Dacia Duster qui passera à 300 euros (soit 100 euros de plus qu’aujourd’hui) ou encore la Kia Ceed GT qui passera pour sa part à 1 276 euros (soit une augmentation de 458 euros).
Il faut savoir que le nombre de voitures neuves malussées n’a cessé d’augmenter depuis 2019, les SUV représentant près de 35 % des ventes au cours de cette année et qui a ensuite chuté de 22 % en 2020 pour remonter à 30 % depuis le début de l’année 2021.
Enfin, les professionnels de l’automobile mettent en lumière une conséquence directe de ces mesures, à savoir l’engouement pour les voitures d’occasion. En effet, le directeur de l’observatoire Cetelem de l’automobile et économiste Flavien Neuvy explique que « les voitures d’occasion ne sont pas concernées par le malus. Et donc ça peut paraître un peu paradoxal, mais on a moins de voitures neuves – moins polluantes – et davantage de véhicules d’occasion, plus anciens et donc plus polluants ».