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La consommation énergétique et économie d’énergie

Avec la multiplication des appareils électriques, la consommation d’énergie des foyers a triplé au cours des 50 dernières années. Elle représente de lourdes dépenses pour les ménages, en plus d’avoir un impact sur l’environnement et la production de gaz à effet de serre. De ce fait, pour de nombreux consommateurs particuliers, le calcul de la consommation énergétique est devenu un enjeu de première catégorie. En effet, de plus en plus de personnes s’intéressent au réchauffement climatique et souhaitent réduire leur consommation pour diminuer leur impact sur l’environnement. D’autres personnes, plus terre à terre, désirent seulement faire des économies d’énergie. Ce qui est loin d’être surprenant quand on sait que la consommation énergétique représente environ 9% du budget des ménages.

Néanmoins pour maîtriser sa consommation afin de diminuer son impact sur l’environnement et de faire des économies sur les factures énergétiques, il est primordial de connaître quelques bases. Quelle est la consommation énergétique moyenne d’un appartement ? D’une maison ? Comment connaître la classe de consommation énergétique (a, b, c, d, etc.) ? Comment savoir si le foyer consomme trop par rapport à la moyenne ? Comment optimiser sa consommation de gaz et d’électricité ? Quels travaux de rénovations effectuées ?

Les différentes sources de dépenses énergétiques

En 2016, la consommation d’énergie d’une habitation représentait, à elle seule, une dépense annuelle moyenne de plus de 2200 euros, en France. C’est le chauffage qui représente le plus gros des dépenses avec une facture annuelle s’élevant à 1600 euros. Ensuite, on retrouve les appareils électriques et électroménagers, l’eau chaude sanitaire, et enfin l’éclairage. Au niveau de la consommation, c’est toujours le chauffage qui est en haut du tableau avec plus de 62% de la consommation d’énergie d’un logement. Combinée avec la production d’eau chaude sanitaire, elle représente 73 à 76% de la consommation.

Bien entendu, elle varie en fonction de la surface de l’habitation, de la localisation géographique, du nombre de personnes qui composent le foyer ou encore le nombre de pièces. Autre facteur qui entre dans la balance : le choix des sources d’énergie utilisées. En effet, d’un point de vue écologique et économique, les énergies renouvelables (solaires, géothermie, bois, etc.) sont plus avantageuses que les énergies fossiles comme le fioul, le gaz ou le charbon. D’ailleurs, les nouvelles directives européennes placent les systèmes énergétiques durables au centre de la lutte contre le réchauffement climatique et de la transition énergétique.

Maintenant indispensables, les appareils électriques et électroménagers consomment également de l’énergie. Bien sûr, ils consomment moins que le chauffage mais s’ils fonctionnent inutilement ou s’ils restent en veille, la facture énergétique peut vite grimper, entraînant des dépenses inutiles.

Finalement, on retrouve l’éclairage comme dernière source majeur de dépenses en électricité. Véritable confort indispensable, l’utilisation de la lumière dans un logement doit être maîtrisée. En effet, même si elle représente une dépense mineure, elle peut alourdir la facture annuelle si elle n’est pas contrôlée.

 

Répartition de la conso des énergies dans un logement bien isolé de 90 m2 (en énergie finale – sources : Ministère de la transition écologique et solidaire, rapport RTE 2015 et estimations de Guide Topten

 

Comment est calculée la consommation énergétique d’un logement ?

Il est possible de calculer soi-même la consommation énergétique de son logement, à partir de plusieurs caractéristiques : le type de logement, la surface du logement, la date de construction, le type de chauffage, le nombre d’occupant, le type et le nombre d’appareils électriques, etc. Pour simplifier cette démarche, l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie) a mis en place la méthode 3CL. Elle permet d’effectuer un audit énergétique complet des bâtiments et logements afin de les classer selon des critères prédéfinis.

Cette méthode tient compte de plusieurs éléments :

  •         Une occupation journalière du logement de 16h en semaine (hors tranche de 10 à 18h) et de 24h en fin de semaine (samedi-dimanche).
  •         Une période d’absence annuelle d’une semaine pendant la période de chauffe et de deux semaines en été (congés).
  •         Une température intérieure de 19°C le jour et de 17°C la nuit en période de chauffe. Elle considère aussi le chauffage à 18 et 16°C par les appareils de chauffage et les apports solaires. De plus, elle prend en compte un gain forfaitaire d’un degré qui correspond aux apports internes de chaleur liés aux occupants et aux équipements électriques spécifiques, qui ne correspondent pas aux chauffage.
  •         Une consommation d’eau chaude sanitaire calculée sur le taux d’occupation standard dépendant de la surface du logement et sur la base de la surface habitable.
  •         Des données climatiques départementales moyennes, sur trente ans, avec un ajustement en fonction de l’altitude et de la distance par rapport au littoral.

Cette méthode de calcul est totalement indépendante de tout fournisseur de matériels ou d’énergie et sa fiabilité est avérée pour les logements construits après 1948. Néanmoins, plus les bâtiments sont anciens, moins la technique est performante. L’estimation reste quand même fiable.

Par exemple, si un logement est chauffé entre 20 et 21°C au lieu des 19°C conventionnels, la consommation réelle sera de 7 à 10% plus élevée que celle évaluée par la simulation.

Comment faire des économies d’énergie ?

Mieux maîtriser son chauffage

Comme dit plus haut, le chauffage est la première dépense en énergie d’une habitation, il convient donc de bien le maîtriser si l’on désire faire des économies d’énergie.

Il est donc possible de respecter quelques règles pour réduire la facture de chauffage. Premièrement, il est vivement conseillé de ne pas surchauffer les pièces de la maison. L’ADEME préconise une température de 19°C dans les pièces à vivre (salon, cuisine, etc.), de 16 à 18 °C pour la chambre à coucher d’un adulte, 18°C pour celle d’un enfant et 21 à 22°C pour la salle de bains.

Il est aussi possible de faire des travaux de rénovation, comme l’isolation des combles et de l’extérieur, opter pour des appareils de chauffage plus performants et économiques ou utiliser des systèmes énergétiques fonctionnant aux énergies renouvelables. C’est différentes méthodes seront détaillées plus loin.

 

Adopter les bons gestes pour faire des économies d’électricité

Outre le traditionnel « éteindre la lumière quand on quitte une pièce », il est maintenant primordial de bien choisir son système d’éclairage, ses appareils électriques et son électroménager pour réduire la consommation énergétique du logement. Par exemple, les ampoules basse consommation, comme leur nom l’indique, consomment peu d’énergie et durent 12 à 15 fois plus longtemps que les ampoules classiques. Néanmoins, certains modèles peuvent mettre plus d’une minute pour s’allumer complètement, il est donc déconseillé de les placer dans les endroits de fort passage comme les couloirs, les escaliers, etc.

Concernant les appareils électriques et l’électroménager, il est possible de se fier à l’étiquette énergie qui a été mise au point en 1992. Elle indique la classe énergétique des appareils, de A+++ à G. Il est conseillé de privilégier les appareils au-dessus de B car ce sont ceux qui peuvent permettre de réaliser des économies d’énergie significatives. Les autres, classés en dessous de B, sont à bannir ; d’ailleurs, ils sont de plus en plus rares. Il est aussi important d’adopter certains gestes comme éviter le mode veille et éteindre les appareils si l’on ne s’en sert pas. Pour finir, il est préférable de programmer les appareils comme le lave-vaisselle ou le sèche-linge, pour les faire fonctionner en heures creuses.

 

Entretenir son équipement

Les technologies ont tendance à perdre en performance et donc consomment plus lorsqu’elles vieillissent. Il est donc essentiel de les entretenir et de faire réviser de manière annuelle les équipements de chauffage et de production d’eau chaude sanitaire.

Il est aussi possible de remplacer son équipement par un plus récent. Certes, cela représente un certain investissement à l’achat mais qui est rapidement rentabilisé par les économies réalisées sur la consommation énergétique. De plus, dans certains cas, le remplacement de systèmes de production de chaleur peut faire l’objet d’aides et de subventions de l’Etat.

 

 

Réaliser la rénovation énergétique du logement

Certainement le moyen le plus efficace pour faire des économies d’énergie, les travaux de rénovation d’une habitation proposent plusieurs avantages : lutte contre le réchauffement climatique, économies sur les factures d’énergie, augmentation de prix du logement, etc. Néanmoins, il existe plusieurs systèmes de production d’énergie utilisant les énergies renouvelables qui ont tous des usages différents.

Il est d’abord nécessaire de faire un bilan énergétique du logement pour savoir quels travaux sont réalisables pour réduire efficacement les dépenses d’énergie.

 

L’isolation des combles

Avant de penser à entreprendre des travaux comme la pose de panneaux solaires, il est essentiel d’avoir une isolation performante. En effet, sans bonne isolation, la production de chaleur va s’échapper du logement. En cas d’isolation vieillissante, il est possible de la remplacer.

Une maison avec des combles mal isolés perd environ 30% de la chaleur produite. L’air chaud étant plus léger que l’air froid celui-ci a tendance à monter et à s’échapper par l’espace entre les tuiles causant, ainsi, des pertes de chaleur importantes. Il devient donc nécessaire d’avoir une habitation avec des combles bien isolés.

Il existe plusieurs techniques pour isoler les combles d’une habitation. Pour les combles perdus, une isolation thermique et phonique optimale est envisageable. Pour les combles accessibles, il est possible de faire une simple insufflation par l’intérieur. Pour les combles inaccessibles, une ouverture est créée afin de souffler l’isolant directement dans les combles. Pour finir, les combles aménageables nécessitent l’utilisation de matériaux compacts à dérouler. Cette méthode permet d’installer des sols et des murs pour créer une pièce habitable sans perte d’énergie.

Les avantages de l’isolation des combles sont nombreux : économies d’énergie importantes, confort accru et impact positif sur l’environnement.

 

L’isolation extérieure des murs

Tout comme l’isolation des combles, il convient de réaliser ce type de travaux avant de penser à poser des systèmes énergétiques utilisant les énergies renouvelables. De plus, les murs sont responsables de 25% des déperditions de chaleurs. L’isolation des murs par l’extérieur est donc une technique très rentable permettant de faire de bonnes économies sur les factures de chauffage.

L’isolation extérieur des murs, appelée aussi ITE (Isolation Thermique par l’Extérieur) ou mur manteau est plus efficace que l’isolation intérieur des murs et nécessite généralement une épaisseur moins grande d’isolant. La technique consiste à installer l’isolant (panneau d’isolants, briques de polystyrène expansé collées, etc.) sur l’extérieur de la maison et ensuite de le protéger par un enduit ou par un bardage. Elle permet de garder la chaleur à l’intérieur de la maison en bouchant les ponts thermiques.

Les avantages de l’isolation extérieure des murs sont nombreux. Premièrement, elle permet de faire baisser drastiquement le coût des factures de chauffage. Deuxièmement, elle est écologique puisqu’en limitant les pertes de chaleur, l’isolation n’entraîne pas de surconsommation de chauffage et donc limite les rejets de gaz à effet de serre. Dernièrement, elle permet de réduire les nuisances sonores.

 

Les énergies renouvelables pour rénover son logement

Pour rénover son habitation et être plus en accord avec l’environnement tout en économisant de l’argent, il est possible d’opter pour des systèmes énergétiques qui utilisent les énergies renouvelables comme le solaire, la géothermie, l’aérothermie ou le bois-énergie, entre autres.

Il est donc possible de faire poser sur le toit d’une habitation des panneaux solaires ou photovoltaïques pour produire de l’électricité grâce à l’énergie du solaire. L’utilisation de pompes à chaleur fonctionnant grâce à l’aérothermie (production d’eau chaude grâce aux calories présentent dans l’air) ou à la géothermie (utilisation de la chaleur de la terre) est aussi possible. Pour finir, le chauffage au bois est également intéressant à intégrer à un projet de rénovation pour chauffer un logement.

 

Il est donc important de connaître la consommation énergétique de son habitation notamment grâce à différents outils. C’est seulement grâce à cette connaissance qu’il sera possible de réaliser des économies d’énergie en adoptant des gestes simples au quotidien, en utilisant des appareils moins gourmands en électricité ou alors en rénovant son logement.

Néanmoins, il est important de bien réfléchir avant de procéder à la rénovation de sa maison. Il faut tout d’abord faire un bilan énergétique et bien s’assurer que son isolation est performante. Dans le cas échéant, il est possible de la remplacer. Ensuite, seulement si l’isolation est conforme, il est possible de faire installer des systèmes énergétiques fonctionnant aux énergies renouvelables. Bien entendu, ces travaux nécessitent l’intervention de sociétés spécialisées.