Lorsque l’on parle d’énergie photovoltaïque, on pense logiquement à des panneaux situés dans des zones ensoleillés, maximisant ainsi leur rendement. Pourtant, grâce à la découverte d’un nouveau matériau révolutionnaire : le graphène, les panneaux solaires pourraient à terme utiliser la force dégagée par la pluie pour générer de l’énergie. Une petite révolution qui ouvrirait le marché des panneaux solaires à des régions jusque là délaissées à cause du manque d’ensoleillement.
Les panneaux solaires : une source d’énergie et d’économie riche mais inégalitaire
Le photovoltaïque a le vent en poupe. Ces panneaux qui produisent de l’électricité utilisent l’énergie « infini » produite chaque jour par le soleil en captant ses rayons, et en les transformant, via un onduleur en électricité à même de faire fonctionner n’importe quels objets électriques. L’énergie photovoltaïque est en plein boum en France : les partisans de ce nouveau mode de vie ont été séduits par son aspect écologique, mais également par l’aspect économique d’une telle démarche. Subventions et aides de l’Etat et des communes, économie sur les factures d’électricité, possibilité de vendre le surplus d’énergie produite, voire l’intégralité de la production… Les panneaux solaires semblent être une opportunité énergétique intéressante pour les foyers français. Seulement voilà, ces systèmes nécessitent un maximum d’ensoleillement, ce qui semble les cantonner aux régions du Sud de la France à la météo ensoleillée. Les régions pluvieuses, ou propices aux longs hivers sans périodes d’ensoleillement fortes sont donc pénalisées, et la mise en place de panneaux solaires y est beaucoup moins attractive. Un manque à gagner pour les habitants et pour l’environnement.
Comment profiter de l’énergie des panneaux solaires dans les régions pluvieuses ?
La raison de ce miracle paradoxale ? Le graphène. Cette matière a été découverte par les physiciens Andre Geim et Konstantin Novoselov, et leur a valu l’obtention du prix Nobel de physique en 2010. Celle-ci est une vraie révolution, dont les utilisations s’avèrent nombreuses et prometteuses. Ce matériau très fin dérivé du carbone possède plusieurs propriétés dont une forte conductivité. Ce sont des chercheurs Chinois qui ont eu l’idée d’exploiter cette matière associée à des panneaux solaires. Sous l’effet de l’eau, le graphène lie ses ions positifs avec leurs électrons. Cet effet serait particulièrement actif dans le cas de l’eau de pluie, grâce aux impuretés naturelles de celle-ci, notamment ses sels, qui se dissocient en ions négatifs et positifs. Lorsque ceux-ci atteignent une quantité suffisante, ils se lient au graphène et produisent ainsi du courant électrique. On obtient pour résultat la création d’un courant électrique, et ceux via les panneaux solaires.
Cette innovation pourrait donc permettre aux régions plus tempérées et aux climats plus changeants de profiter des panneaux solaires et de l’énergie que ceux-ci produisent. Toutefois quelques points noirs subsistent. Le premier est que le graphène provient du carbone, qui lui-même se trouve dans le charbon : une industrie polluante qui produit des dégâts terribles sur l’environnement. De plus, cette matière reste encore très coûteuse, ce qui rend ces panneaux trop chers et peu accessibles au grand public.
Le graphène, malgré ses défauts, apparaît donc comme une petite révolution dans le monde du photovoltaïque. Il permet aux panneaux solaires de produire de l’électricité grâce à la pluie. Une innovation à surveiller.