La spéculation sur la future architecture des logements demande que l’en se pose la question de la place importante qu’occupent aujourd’hui les nouvelles technologies et les innovations numériques dans notre quotidien : le développement des équipements audiovisuels domestiques et des équipements informatiques de travail et de loisirs, Internet, automatismes, dispositifs liés à la sécurité des personnes et des biens, etc. Quels impacts vont-elles avoir sur la conception des logements, sur les usages et les besoins des occupants et sur le développement de l’offre industrielle et de services ? Voici quelques éléments de réponse avec Habitat EnR, expert des énergies renouvelables.
Le rôle du développement de l’électronique
Les nouvelles technologies pour l’habitat ont fait l’objet de nombreux travaux de recherche et d’expérimentation. L’idée a ainsi vu le jour, il y a un peu plus d’une vingtaine d’années, quand les progrès dans le champ de la miniaturisation des systèmes et des composants électroniques et informatiques ont ouvert de nouveaux horizons. L’objectif était alors de susciter une offre de produits de type « domotique » en lui créant un marché, à travers la mise en place de mesures d’incitation auprès des organismes du logement social.
Le développement de la production des composants électroniques dans les produits à usage domestique a amélioré le rendement et a réduit les coûts de consommation en énergie de tous les équipements. Aussi, l’apparition sur le marché de moyens de communication ultra sophistiqués a eu comme conséquence l’émergence de systèmes innovants orientés vers la communication et les échanges à l’intérieur du logement et vers l’extérieur de celui-ci.
Pour Habitat EnR, c’est une démarche visant à apporter plus de confort, de sécurité et de convivialité dans la gestion des logements qui a guidé les débuts de la domotique. L’offre industrielle se structurait alors autour de deux éléments : d’une part les systèmes pour l’habitat collectif qui combinent les fonctions de contrôle des consommations d’énergie et de sécurité avec celles de communication ; d’autre part les produits conçus pour le logement individuel, où la gestion de l’énergie n’était pas la fonction la plus importante pour le marché, contrairement à la sécurité, à la gestion des automatismes et à la communication.
Une évolution graduelle et segmentée
L’accent s’est porté, depuis ce temps, sur les expérimentations et l’évaluation de ces nouveaux produits industriels, à travers celle de leurs performances et de leurs prix. Il faut bien l’admettre, les résultats ont été à l’époque généralement mitigés. En effet, l’intégration des technologies de l’information et de la communication dans le logement était alors loin d’être mature. Donc, sur chacun des principaux dispositifs (télésurveillance, automatisation des portes de garages et des volets, autoréglage du chauffage, télérelevé des compteurs) on a pu constater des résultats très positifs.
Selon l’analyse d’Habitat EnR, l’absence de liberté de choix chez les clients potentiels, obligés d’acheter tout un ensemble de produits chez un même fournisseur, associé à la complexité d’utilisation et finalement une valeur ajoutée faible en regard d’un prix très élevé ont causé l’échec de nombreuses initiatives dans le domaine.