La France souhaite installer 20 200 mégawatts de capacités solaires d’ici à 2023. Cette année un total de 1 500 MW devrait être installé, d’après le ministère de la Transition Ecologique, contre 875 MW l’année dernière. Afin d’accélérer le développement de cette énergie, dont le coût a considérablement baissé ces dernières années, le gouvernement a augmenté en début d’année le volume annuel des appels d’offres à 2 450 MW, contre 1 450 MW initialement. Il a ainsi présenté le projet de loi de Finances pour l’année 2019 comportant plusieurs mesures concernent la transition énergétique.
Le plan solaire 2019 vu par Sibel Energie
Après plusieurs mois de concertation, le gouvernement français a dévoilé une série de mesures qui seront appliquées en 2019. Ce plan solaire intervient pour simplifier les règles d’urbanisme pour installer des panneaux photovoltaïques. Pour cela, de grands acteurs publics et même privés ont confirmé leurs engagements pour développer des projets susceptibles de déployer les énergies solaires sur toute la France.
Dans le but de favoriser le passage au solaire thermique ou bien la production de chaleur à partir de panneaux photovoltaïques, le gouvernement va également augmenter la prime à l’achat des chauffages et chauffe-eau solaires à partir de l’année prochaine.
Des mesures qui ne concernent pas que les particuliers !
Plusieurs mesures ont été prévues pour développer l’autoconsommation, à savoir, l’exonération de taxes, les tiers financements, les appels à projets pour les projets collectifs, etc.
Dans le même contexte, le gouvernement envisage la création d’un label « Ville solaire » et « Département solaire ». De ce fait, 100 villes et collectivités territoriales vont être sélectionnées pour devenir des leaders du solaire en France. Ainsi, les collectivités qui s’engageront le plus dans le déploiement des énergies solaires seront récompensées par un label.
Par ailleurs, l’État compte également autoriser les installations des tuiles solaires ainsi que des vitres photovoltaïques sur les monuments historiques dans l’optique d’intégrer les énergies renouvelables dans le paysage patrimonial sans pour autant le dénaturer. Avec l’objectif de participer au développement des énergies vertes sur le territoire français.
Ces nouvelles réformes auront aussi pour but la simplification des démarches administratives pour les projets d’envergure, dans la mesure où les règles d’urbanisme s’adapteront aux ambitions de l’État relatives à son plan solaire « Place au soleil ». Pour ce faire, le gouvernement envisage de réduire les délais de réponses des services administratifs tout en harmonisant les critères d’analyse des dossiers. A savoir que le plan solaire « Place au soleil » vise aussi le développement de grands projets photovoltaïques.
En effet, les agriculteurs seront aussi invités à investir dans le solaire. Ce plan 2019 souhaite mobiliser les détenteurs de grands espaces fonciers inexploités pour qu’ils adoptent le solaire. Ce qui signifie que les agriculteurs sont aussi concernés. Par conséquent, il y aura une augmentation de 30 % des appels d’offre pour l’agrivoltaïsme ainsi qu’une augmentation de 50% du volume de l’appel d’offres de photovoltaïque sur les toitures des bâtiments agricoles français.